30 Wall Street, New York. Au-delà même de l’invitation de la HYBE, il s’agissait là d’un événement que l’on ne pouvait que pressentir immanquable. L’exposition “The Truth Untold : 전하지 못한 진심”, consacrée à Jimin de BTS, ne se contente pas de retracer le parcours de l’artiste. Son objectif est de proposer de plonger dans les méandres de la création. Conçue comme un cheminement sensoriel, la scénographie s’appuie sur des dispositifs spécifiques— media wall monumentale, miroirs déformants, jeux de lumière subtile — qui invitent à franchir le seuil du visible pour pénétrer l’espace de la vulnérabilité.

Fragments de souvenirs : Jimin face à Jimin
Ce dialogue entre l’ombre et la lumière, entre l’artiste et son public, se matérialise dans chaque détail : carnets manuscrits, tenues de scène, accessoires emblématiques, mais aussi lettres et trophées, tous exposés comme autant de fragments d’une identité en mouvement. Le visiteur devient témoin d’un processus créatif où le doute, la gratitude et la recherche de sens s’expriment sans fard. Les thèmes de l’album FACE — confusion, fragilité, quête de soi — trouvent ici une résonance spatiale : la salle d’introspection, dominée par les jeux de miroirs, invite chacun à se confronter à ses propres reflets, à l’image d’un Jimin en perpétuelle interrogation.

C’est cette mise à nu qui confère à l’exposition sa force singulière. Loin de l’apparat ou du sensationnalisme, “The Truth Untold” privilégie l’authenticité et le partage : le visiteur est convié à cheminer dans les pas de l’artiste, à ressentir ses doutes, ses élans, ses silences. L’ensemble compose une expérience à la fois intime et universelle, où la musique devient langage de l’âme.

De FACE à MUSE : l’évolution d’un artiste et l’éclosion du jardin Smeraldo
Si la première partie de l’exposition plonge le visiteur dans l’intimité de l’introspection, la seconde s’ouvre sur une perspective plus lumineuse : celle de la quête d’inspiration et de l’affirmation de soi. Le passage de FACE à MUSE n’est pas seulement une progression discographique : il incarne une véritable métamorphose artistique. Là où FACE exposait les failles, les doutes et les oscillations de l’âme, MUSE propose un souffle nouveau, une ouverture vers l’extérieur, un dialogue avec le monde et ses possibles sources d’inspiration.
La scénographie accompagne ce mouvement : le visiteur traverse la salle d’écoute vintage, où la musique devient expérience sensorielle totale, puis découvre le “jardin de Smeraldo”, espace onirique inspiré du clip “Smeraldo Garden Marching Band (feat. Loco)”. Ici, la fleur imaginaire—symbole de vérité non dite—devient le fil conducteur d’une réflexion sur l’authenticité, le désir et la beauté fragile de l’inspiration. Ce jardin n’est pas qu’un décor : il matérialise la traversée de la solitude vers la floraison créative, suggérant que l’art véritable naît de l’acceptation de ses propres zones d’ombre.


Le parcours est jalonné de carnets de production manuscrits, de costumes iconiques, de trophées et de lettres intimes : autant de traces qui dévoilent, sans jamais tout révéler, la complexité du processus créatif. Le visiteur découvre les coulisses des clips, les ébauches de paroles, les hésitations et les fulgurances qui ont façonné l’univers de Jimin. Cette mise en scène du “travail invisible” de l’artiste fait écho à la philosophie de l’art comme cheminement, plus que comme aboutissement.
Au-delà de la célébration de la réussite, l’exposition propose ainsi une réflexion sur l’instabilité, la sincérité et le questionnement et la recherche de réponses. Jimin, loin de se contenter d’un rôle d’idole, s’affirme ici comme un créateur hybride, entre exigence de perfection et abandon à l’émotion. À travers FACE et MUSE, il interroge la frontière entre le moi public et le moi intime, entre la performance et la confession—questionnant au passage la place de l’authenticité dans la pop contemporaine.

Le visiteur, témoin et acteur : mémoire collective
Au cœur de “The Truth Untold”, la frontière entre l’artiste et son public s’efface peu à peu, faisant du visiteur bien plus qu’un simple spectateur. L’exposition se veut bien plus qu’une rétrospective figée. En définitive, il s’agit davantage d’un espace vivant où chaque détail invite à la participation, à l’identification, voire à la co-création d’une mémoire partagée sans besoin tactile. Les zones photos interactives, le jardin à messages inspiré de “Smeraldo Garden Marching Band”, ou encore la boutique de produits exclusifs, est un rituel collectif à part entière, où chacun peut laisser une trace, s’approprier un fragment du récit, ou repartir avec un souvenir tangible de qui était Jimin, de qui Jimin voulait être et de qui il est vraiment.
L’un des points d’orgue émotionnels reste la lettre manuscrite de l’artiste : un texte sincère, livré sans filtre, dans lequel l’artiste confie ses doutes, ses espoirs et sa gratitude à ceux qui l’accompagnent depuis ses débuts. Cette lettre, plus qu’un simple artefact, agit comme un miroir pour le visiteur, qui se retrouve à la fois témoin privilégié et confident silencieux. Elle rappelle combien son histoire, si singulière soit-elle, rejoint les préoccupations universelles de la jeunesse contemporaine : la quête de sens, le besoin d’authenticité, le désir d’être entendu.
Dans ce dispositif, le public devient acteur de la narration : il revisite les clips, découvre les coulisses, s’immerge dans le processus créatif, et, surtout, partage une émotion auquel il s’identifie. L’exposition fait ainsi office d’archive vivante, où l’individuel et le collectif se répondent. Elle interroge la notion d’héritage : que restera-t-il de cette aventure ? Comment la mémoire de Jimin, et plus largement celle d’une génération d’artistes asiatiques, s’inscrit-elle dans le grand récit de la pop mondiale ?


Alors qu’il ne reste qu’une semaine pour découvrir cette expérience ô combien intéressante, “The Truth Untold” apparaît comme un événement incontournable, d’où vous veniez, aussi bien pour les aficionados de BTS que pour tout amateur d’art contemporain curieux des nouvelles formes de narration. L’exposition, organisée avec brio par Paradise E&A en conjonction avec MondayMorning CreativeLab et accueillie par MMCL USA, Inc., excède le simple hommage . Elle questionne, avec délicatesse, la place de l’intime dans la culture globale, la puissance du témoignage, et la capacité de l’art à tisser des liens entre l’artiste, son public et le monde.

Infos pratiques à ne pas manquer

L’exposition se tient au 30 Wall Street, New York, jusqu’au 29 juin 2025 (il ne reste qu’une semaine !).
Ouverte de 12h à 19h en semaine, et de 10h à 19h le week-end (dernière entrée à 18h). Billets : 30 $ (standard), 27 $ pour les ados en semaine, à réserver via Fever – cliquer ici. Lieu accessible (ADA).
Règles strictes : pas d’enfants de moins de 5 ans, pas de réadmission, pas de photographie commerciale, respect du calme et de l’espace.
Le site de l’événement complet est disponible ici.

Collaboration presse officielle
Remerciements spéciaux à HYBE HQ et NS
Coordination & contenu médiatique : Demona Lauren
Photographie et vidéo exclusives : NS

Demona Lauren's avatar
Posted by:Demona Lauren

Leave a comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.